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Alors comme ça, selon Max Weber, la science moderne est responsable du « désenchantement du monde ». Ceci est pour lui un réel préjudice pour la société humaine.
Alors comme ça, selon Max Weber, la science moderne est responsable du « désenchantement du monde ». Ceci est pour lui un réel préjudice pour la société humaine.
Suite
au billet précédent, nous nous posons ces questions : est-il
raisonnable pour un scientifique de chercher à tout expliquer ? Le
rôle de la médiation scientifique est-il de tout expliquer,
bêtement ? En corollaire, y
a-t-il une place pour la pensée mystique lorsqu'on parle de science
?
De
fait, entre les « molécule miracle », les « exploit
fabuleux » et les « avancée prodigieuses » que
vous avez tous déjà entendus, la communication scientifique frise
par moment le marketing de mauvais goût, voire la publicité
mensongère. Et tout le monde est coupable : journalistes,
chercheurs, communicants, médiateurs, politiques.
Les
médias, festivals et expositions nous vantent le plus souvent une
science qui veut raconter le monde en se substituant aux grands
récits religieux. Si bien que même l'histoire des sciences se
résume à une suite d'hagiographies édulcorées. Pour exemple, un
film comme « la fabuleuse histoire de la science » (BBC, ARTE) résonne comme la « vraie Histoire » du monde
moderne. Mais qu'y a-t-il de fabuleux dans la science ? Et quelle est
la morale de cette histoire, « quand l'homme cherche l'homme
trouve » ? ça fait un peu positiviste tout de même, et c'est
justement ce que ne veulent plus entendre nos oreilles !
Finalement,
on cherche à enchanter les sciences pour que celles-ci aient bonne
presse. Mais ce qu'il est question de réenchanter ici, c'est le monde et non la
science !